Office de Tourisme de la Vallée de Munster

Office de Tourisme de la Vallée de Munster

Villages de la vallée

Il y a mille façons d’entrer dans la Vallée de Munster.
Par une route bordée de prés, un clocher au loin, un toit de grès aux reflets rouges…
Mais souvent, c’est un village qui vous accueille. Un cœur battant, discret, vivant.

Dans chaque commune, on retrouve un peu de l’âme de la vallée : des maisons aux façades soignées, des fermes typiques, une place ombragée ou une auberge où s’attarder.
Certaines, comme Soultzeren ou Gunsbach, se distinguent par leurs balcons fleuris en été, témoins d’un attachement à l’accueil et à la tradition.

On ne visite pas les villages comme on coche une liste : on y passe à pas lents, on y partage un bonjour, on s’y laisse surprendre par le calme d’un sentier ou le détail d’un linteau sculpté.

De Munster, animé toute l’année, à Mittlach, au bout de la vallée, entouré de forêts, chaque lieu a son rythme, sa lumière, sa manière de raconter la montagne.

Entrez dans la vallée par ses villages.
Ce sont eux qui disent le mieux ce que veut dire “vivre ici”.

Regard dans le rétro

Entre 1907 et 1914, un tramway particulier reliait Munster à la Schlucht, ce col emblématique au bout de la vallée.
À travers forêts et pentes abruptes, ce tram de montagne serpentait lentement, transportant voyageurs et marchandises vers les hauteurs.

Pour les enfants du village à l’époque, c’était une aventure un voyage vers les sommets et les forêts mystérieuses.

La Première Guerre mondiale mit fin à cette ligne, mais elle reste un chapitre marquant de l’histoire locale.
Aujourd’hui, les sentiers de randonnée suivent encore en partie son ancien tracé, entre nature et mémoire.

tramway de munster à la schlucht en route
tramway de munster à la schlucht en gare

Découvrez nos villages !

Munster

Chef lieu de canton et cœur historique de la Vallée de Munster
Population : 5125 habitants (source INSEE 2006)
Superficie : 878 ha

Présentation historique

Une abbaye
Munster s’est progressivement constituée autour de l’abbaye bénédictine fondée vers 660 à la confluence des deux Fecht. Cette abbaye était dédiée à Saint-Grégoire, d’où l’ancienne dénomination de Val-Saint-Grégoire pour la vallée. En 1235, l’un des abbés donne les deux tiers de ses droits de juridiction à l’empereur Frédéric II de Hohenstaufen, qui s’empresse de les transmettre peu de temps plus tard aux habitants. En 1308, la ville est entourée de remparts ; elle s’associe avec neuf autres villages de la vallée pour constituer la même année la communauté du Val et de la Ville de Munster, ou communauté du Val-Saint-Grégoire, qui va durer jusqu’en 1847.
Victime de plusieurs incendies au Moyen Age, Munster entre dans la Décapole en 1354. Entre 1542 et 1559, les trois quarts des habitants passent à la Réforme protestante et, en 1575, par le traité de Kientzheim, le monastère reconnaît la liberté de confession des habitants, et s’engage à payer le pasteur de Munster.

Période trouble
La guerre de Trente Ans (1618-1648) est une des périodes les plus tragiques de l’histoire de la ville et de la vallée. Une cascade de malheurs s’abat sur les habitants : soldatesque, famine, épidémies et rigueur du climat en réduisent considérablement les effectifs. En 1652, les Lorrains viennent encore y faire des ravages. En 1659, le premier abbé français, Dom Charles Marchant, vient occuper le siège abbatial. L’abbaye fortement malmenée est reconstruite entre 1682 et 1686, à l’exception du palais abbatial terminé entre 1786 et 1789.
Au XVIIIème siècle, les habitants se rebellent à plusieurs reprises contre l’autorité du préteur royal, refusant de payer les impôts et de prêter serment à la nouvelle constitution. Le 25 juillet 1789, la Bastille munstérienne (l’Hôtel de Ville) est prise d’assaut par les habitants de la grande vallée. Le XIXème siècle est celui de l’industrialisation et de la modernisation, de l’ouverture de la ville vers le monde extérieur.

Les temps modernes
En 1860 la route de la Schlucht est ouverte. La voie ferrée Munster-Colmar réalisée en 1868 est prolongée en 1893 jusqu’à Metzeral. À la veille de la Première Guerre mondiale, Munster compte 6000 habitants; c’est une ville prospère, grâce à l’industrie et au tourisme. Depuis 1871, c’est aussi un important centre douanier dû à la proximité de la frontière franco-allemande sur la crête vosgienne.
Pendant la Première Guerre mondiale, Munster subit quotidiennement des bombardements et à la fin août 1915 les habitants sont évacués. Munster est détruite à 85%. Dès le lendemain de l’armistice de 1918, la reconstruction est entamée.
Occupée le 18 juin 1940 par l’armée allemande, elle est libérée le 5 février 1945.

La ville aujourd’hui
Munster bénéficie de l’extraordinaire attrait des paysages qui l’entourent et qui sont un capital touristique indéniable. Les difficultés rencontrées au cours des dernières années par l’industrie textile ont amené la ville à créer, à partir de 1971, une zone artisanale et industrielle dans le quartier Est, le long de la route Munster-Colmar.

La Place du Marché
C’est le cœur historique de la ville. Dans sa proximité immédiate a été fondée l’abbaye. Vers le nord se dresse l’Hôtel de Ville, dont la façade date de 1550. C’est ici que se réunissait le conseil de la communauté. Belle façade Renaissance, surmontée de l’aigle bicéphale, qui rappelle l’ancienne appartenance de Munster au Saint Empire romain germanique. Sur la porte d’entrée, le blason de Munster évoque la façade stylisée d’une église romane. A l’intérieur, plusieurs pierres sculptées proviennent de l’ancienne église abbatiale.
En face de l’Hôtel de Ville, existe encore une partie de l’ancien palais abbatial datant de 1789. Il est percé d’un passage qui permet d’accéder aux ruines de l’ancien cloître. Il ne reste que peu de chose de l’abbaye : quelques arcades datant de la fin du XVIIème siècle, une aile du palais abbatial, et le bâtiment des prélats. Situé à côté des ruines du cloître, ce dernier accueille actuellement le Parc naturel régional des Ballons des Vosges et l’Office de Tourisme de la Vallée de Munster. A voir tout particulièrement une belle porte gothique dans le mur du cloître.
Sur la place du Marché, la fontaine au Lion a été érigée en 1576 par les Munstériens suite au traité de Kientzheim qui reconnaissait la liberté de confession des habitants de la vallée. La tradition orale raconte que, chaque fois que la ville était en conflit avec l’abbé, elle tournait le lion de telle manière qu’il montrait son postérieur à l’abbaye, ce qui mettait l’abbé dans une colère noire…

La Grand-rue et le bâtiment de la Laub
La Grand-rue, principale artère commerçante de la ville, entièrement rénovée permet de se faire une idée du dynamisme de la ville.
Parallèlement à la Grand-rue, la rue St-Grégoire abrite la salle de la Laub. Cet édifice, pourvu d’arcades se trouvait à l’origine sur la place du Marché. Il a été démonté et reconstruit à l’emplacement actuel en 1867-1869. La pierre d’angle de 1503 en rappelle la date de construction. Il a servi de marché couvert, de lieu de réunion des représentants de la communauté. C’est du haut de son escalier que les décisions et les décrets du conseil étaient annoncés.

Les églises
L’imposante église protestante de Munster, construite de 1867 à 1873, en grès rose dans un style néoroman, se voit de loin et signe le paysage munstérien. Sur le côté sud, trois pierres tombales adossées au mur rappellent le souvenir d’anciens habitants de Munster. En face de l’église protestante se dresse l’église catholique dédiée à Saint Léger. Construite à l’emplacement d’une chapelle datant du XIIème siècle, elle a servi au culte catholique puis protestant, puis aux deux confessions sous forme de simultaneum, avant de revenir en 1874 au culte catholique.

En face de la tour aux cigognes, place du marché, datant de 1872, on peut voir une maison dont la partie supérieure est rehaussée d’un colombage. Elle date de 1572 et est une des plus vieilles maisons de Munster. Rue des Clefs, se situe « s’Musikhisla », une petite maison datant de la fin du XVIIIème siècle et qui a servi de corps de garde à l’une des usines Hartmann qui se trouvait à côté. Non loin, vous trouverez l’enclos aux cigognes. En effet, depuis 1984, Munster est l’un des centres de réintroduction des cigognes en Alsace.

Le parc André Hartmann
Prendre à gauche de l’église protestante et remonter la rue Sébastopol en direction de la gare, dont le bâtiment date de 1868.
A proximité de la gare, visitez le parc André Hartmann réalisé sous la magistrature de Frédéric Hartmann (1857-I880). À côté du kiosque central, se trouve le rocher en granit portant une effigie en bronze de Frédéric Kirschleger, botaniste munstérien (1804-1869).

Le parc Albert Schweitzer et le parc de la Fecht
Il se situe en face de la place de la salle des fêtes près de l’espace culturel Saint-Grégoire. Admirez en passant la fontaine en grès rose du XVIIIème siècle. A l’origine, elle se trouvait dans l’ancien jardin à l’anglaise des Hartmann. Miraculeusement épargnée par la 1ère Guerre mondiale, elle a été déplacée en 1919. En plus du calme qui y règne, le Parc Albert Schweitzer est doté de statues : les statues de sphinx achetées en 1815 par Frédéric Hartmann et les griffons, gardiens des trésors… Plus loin, se trouve le Parc de la Fecht, dont l’étang est bordé par une statue de Neptune. Non loin de là se trouve la Piscine de Munster, le grand complexe nautique de la Vallée de Munster.

La dynastie Hartmann
Pendant près d’un siècle et demi, les Hartmann ont régné sur la vallée de Munster. Industriels, mécènes et hommes politiques influents, ils ont transformé en profondeur la vie des habitants, modernisant la ville et désenclavant la vallée en l’ouvrant aux innovations techniques.
Le fondateur de la famille est André Hartmann (1746-1837). Arrivé à Munster en 1783, il s’associe à Riegé pour la direction d’une usine textile. En octobre 1789, il est seul propriétaire de l’usine et en 1818 il crée avec ses deux fils, Frédéric et Henry, une nouvelle société : Hartmann et Fils. Il fut un des premiers maires de Munster.

Frédéric Hartmann-Metzger (1772-1861), fils aîné d’André Hartmann, est élevé en 1846 au rang de pair de France. Avec son frère Henry, il fait construire, de 1840 à 1860, la route de la Schlucht.

Jacques Hartmann (1774-1839) est le fondateur de la filature du Hammer, construite à partir de 1818, et qui fut considérée comme l’un des plus beaux bâtiments industriels d’Alsace.

Frédéric Hartmann (1822-1880), après des études d’avocat à Paris, vient s’occuper des affaires familiales à Munster. Maire de Munster de 1857 à 1880, il modernise et agrandit sa ville en faisant construire un nouveau quartier, la ligne de chemin de fer Munster-Colmar (1868), le temple protestant, l’école maternelle et l’école supérieure ou Realschule. Il fut également membre du Conseil général du Haut-Rhin et député protestataire à Bordeaux en 1871.

Wasserbourg

Population : 501 habitants (source INSEE 2006)
Superficie : 943 ha

Le village de Wasserbourg est mentionné une première fois au IXème siècle faisant partie du fiscus carolingien de Colmar dans le vallon du Krebsbach.
Le château du Strohbourg est construit en 1222 par André de Guirsberg. En 1286, il est habité par Dietrich von Wassenberg. En 1324, la moitié de la propriété passe à Ulric de Huss, l’autre aux Hattstatt, installés à Soultzbach-les-Bains. Les Ribeaupierre s’en emparent en 1425 et le donnent en fief aux Stoer de Stoerenbourg jusqu’à leur extinction en 1595. Le château est représenté sur le blason du village entouré de deux sapins représentant les forêts aux alentours.
En 1714, Colmar vend le village au collège de chanoines de la cathédrale de Strasbourg.
Des bunkers ainsi qu'une gare de téléphérique témoignent du passage de la Première Guerre mondiale.

A voir - à faire

L’église Saint-Michel et les chapelles
La première construction de l’église Saint-Michel remonte au XIIIème siècle Elle est agrandie de 1830 à 1835 (Wasserbourg comptait alors 900 âmes). En 1870, le clocher est exhaussé. Endommagée pendant la Première Guerre mondiale, l’église est rénovée après la fin des hostilités et inaugurée en 1923. L’église possède un orgue construit par Valentin Rinkenbach daté de 1834. A voir également les cinq chapelles ou oratoriums dédiés aux quatre évangélistes et à Ste Anne.

Les vestiges du château de Strohbourg
Egalement appelés Wassenberg, les vestiges de ce château se trouvent sur une colline surplombant le village. De nos jours, seul un pan de mur du logis ainsi que l'embase du donjon circulaire attenant sont encore visibles.

Randonnées
Wasserbourg est parcouru par de nombreux sentiers et chemins forestiers menant aux fermes-auberges de la Vallée de Munster situées sur le ban de la commune dans le massif du Petit Ballon dont la Wassmatt, le Buchwald, le Strohberg ainsi que le restaurant d'altitude du Boenlesgrab.

Stosswihr

Population : 1425 habitants (source INSEE 2006)
Superficie : 2640 ha

Stosswihr fait partie des plus anciens villages de la vallée de Munster. Selon la légende, des moines écossais ou irlandais se seraient établis en 634 au lieu-dit « Schweinsbache ». Vers 660, ils fondèrent l’abbaye Saint Grégoire, à la confluence des deux Fecht. Gravement endommagé au courant de la Première Guerre mondiale, le village doit être presque entièrement reconstruit après l’armistice.

Présentation

Stosswihr fait partie des plus anciens villages de la vallée de Munster. Selon la légende, des moines écossais ou irlandais se seraient établis en 634 au lieu-dit « Schweinsbache ». Ils y auraient construit une première église abbatiale et un monastère avant de fonder vers 660 l’abbaye Saint Grégoire, à la confluence des deux Fecht. Le village est connu en 783 sous le nom de Stozzovilare puis Scotenwilre en 817. La partie nommée Ampfersbach n’apparaît qu’au XIIIème siècle.
De 1287 à la Révolution française, le village faisait partie de la Communauté du Val et de la Ville de Munster. En 1543, la réforme luthérienne est adoptée par les habitants de Stosswihr. Gravement endommagé au courant de la Première Guerre mondiale, le village doit être presque entièrement reconstruit après l’armistice.

A voir - à faire

Moulin à huile
La trace la plus ancienne du moulin à huile remonte à 1727. Il a été détruit durant la guerre de 1914-1918, puis reconstruit en 1919. Au cours de l'entre-deux-guerres, le pressage des noix permettait d'approvisionner les épiceries de la vallée de Munster. Sa roue à aubes de 1920 est alimentée par l'eau de la Petite Fecht grâce à un canal dérivé. Plus d’informations sur www.celibre.ovh/moulin.html ou par mail moulin-de-stosswihr@caramail.fr

Chapelle de Schweinsbach
La chapelle de Schweinsbach, au 82, rue Saegmatt, se dresse sur l’emplacement de l’ancienne église du même nom, disparue vers 1820. Elle est bénie le 25 octobre 1891 et est gravement endommagée lors de la 1ère Guerre mondiale. Elle est entièrement restaurée et rouvre ses portes en 1923.

L’église protestante
L’église protestante se dresse dans la partie du village nommée Kilbel, dont le nom provient sans doute de Kirchbühl, la colline de l’église. Elle est inaugurée le 1er août 1858 mais elle est presque entièrement détruite en février et mars 1915. L’église est reconstruite et inaugurée à nouveau le 8 août 1926.

L’église catholique
Inaugurée le 25 avril 1869, l’église catholique Marie-auxiliatrice est détruite par l’offensive allemande de 1915. Après la guerre, une église provisoire est construite puis on rebâtit l’église qui est bénie le 31 octobre 1926. Seule la statue de la Vierge, érigée en 1888 sur la place devant l’église, a traversé intacte la tourmente des conflits.

L’échauguette
L’échauguette qui surplombe le mur de clôture de La Moraine (au fond du vallon d’Ampfersbach), provient des anciennes fortifications de Strasbourg, érigées par Vauban après 1681. Elle est acquise par le propriétaire de la maison au moment du démantèlement de ces fortifications, après la guerre de 1870.

La Mairie
La Mairie date de la période de reconstruction qui suit la fin des hostilités de 1914-1918. Elle est inaugurée en 1923.

Randonnées
Des randonnées sont proposées par le Club Vosgien au départ de la mairie en direction du Rebberg, du Schupferen, du Schantzwasen et du Lac vert.
Départ de nombreuses randonnées également au fond des cascades pour le Frankental, le Hohneck, le Gaschney, les chutes et ponts du Stoltz Ablass, le sentier des roches, la tourbière et la grotte où le roi Dagobert, poursuivi par des ennemis, se serait réfugié et qui porte son nom.
Pour le sentier du tramway, départ au parking des cascades (ancienne ligne de tramway entre Stosswihr et la Schlucht).

Soultzeren

Population : 1178 habitants (source INSEE 2006)
Superficie : 1837 ha

La première mention du village de Soultzeren apparaît vers 900 sous la forme « Saltzeren ». L’origine de ce nom serait liée à la présence de sources d’eau salée.
La première église y est construite en 1463. Entre 1543 et 1559, la population devient protestante et s’attache fidèlement aux idées de Martin Luther.
Le village a particulièrement souffert des exactions de la soldatesque au courant de la guerre de Trente Ans (1618-1648). Aussi, la population s’était-elle réfugiée dans les forêts alentours. Les cultes étaient célébrés au rocher du « Bichtstein » dont le nom signifie « pierre de la confession, du repentir » car l’on y accueillait aussi les confessions.
Le village fut détruit au courant de la Première Guerre mondiale.

A voir - à faire

Borne
Cette borne située route de Stosswihr, à l’entrée du village, est surmontée d’un casque militaire français. Offerte en 1923 par les Alsaciens-Lorrains d’Argentine, elle marque dans le paysage l’extrême avancée de l’offensive allemande de février 1915.

Eglise protestante
L’église protestante date de 1869 et a été restaurée en 1921-23. Le clocher est endommagé par l’artillerie allemande en juin 1940 et prend sa forme actuelle en 1949. L’édifice a fait, récemment, l’objet d’une importante restauration.

Ecole primaire
L’architecture de l’imposante école primaire de Soultzeren est caractéristique des reconstructions effectuées après la Première Guerre mondiale. L’établissement est inauguré en 1924.

Randonnées
Départ à la Boucherie pour les sentiers de randonnées proposés par le Club Vosgien.
Départ au Kaltenborn (à côté du stand des pompiers) sur la route du Wettstein - lac du Forlet.
Départ au col du Wettstein et au parking du Tanet (petit téléski) pour tout le site panoramique passant par le Hohrodberg, le Wettstein, le lac du Forlet (ou des Truites), le lac Vert (ou de Soultzeren), le Tanet, le Bichtstein et la crête vers les GR5 et 531.

Soultzbach-les-Bains

Population : 651 habitants (source INSEE 2006)
Superficie : 705 ha

Cité dès 1211 et entouré de remparts et de fossés en 1275, le village a conservé son aspect médiéval, le charme de ses rues étroites et de ses vieilles maisons. En 1289, apparaît la première mention du château, occupé par la famille de Hattstatt, puis, après son extinction par celle des Schauenbourg. Le village fut l’ancien siège de la seigneurie de Hattstatt-Schauenbourg.
La légende attribue à Blaeschen, la génisse du jeune Frantz, la découverte de la principale source thermale en 1603. Les seigneurs de Soultzbach développent l’activité thermale en faisant construire des bains et en logeant les curistes au château. Elle était appréciée par d’illustres visiteurs : l’archiduc Léopold d’Autriche, le comte Eberhard de Ribeaupierre, l’accusateur public révolutionnaire Euloge Schneider (en 1792) et le célèbre séducteur italien Casanova (en 1782). En 1844, la moitié du village est détruite par un incendie.
Pendant la Première Guerre mondiale, la commune sert de base arrière pour les troupes allemandes et devient le point de départ d’un téléphérique. A la fin du conflit, la commune complète le nom du village de Soultzbach en y ajoutant « les-Bains » pour immortaliser son prestigieux passé thermal. Malheureusement, l’exploitation de la source d’eau minérale s’est arrêtée depuis quelques années.

A VOIR - À FAIRE

CIRCUIT HISTORIQUE DU VILLAGE
La commune a édité un Livret-guide de découvertes présentant l’histoire, les traditions et le patrimoine de Soultzbach – en vente à la mairie de Soultzbach et à l’Office de Tourisme de Munster. En suivant le circuit proposé l’on découvrira :

L’ancien château de Hattstatt-Schauenbourg du XVème siècle, avec sa tour, ancienne résidence des Hattstatt, puis des Schauenbourg.
L’église St-Jean Baptiste du XVème siècle avec son chœur prestigieux, ses autels, sa custode et ses pierres tombales, notamment de Jacques de Hattstatt et de Marguerite de Rathsamhausen (1518), son orgue Callinet de 1833.
La chapelle Ste-Catherine du XVème siècle, rénovée en 1962, rue de la chapelle et Grand’rue, avec son ange et les tableaux de Notre-Dame de la Consolation (1738), de la Décollation de Ste-Catherine (1840) et de l’Abbé Jean-Jacques Bobérieth; elle aurait été construite après une épidémie de peste.
La fontaine au lion de 1601 dans la Grand’rue, porte les armoiries de la cité. Elle a été érigée par le chevalier Jacques de Hattstatt, qui habitait le château avec son épouse, Marguerite de Rathsamhausen.. Quatre têtes de femmes aux bouches bâillonnées ornent la fontaine.
Un portail de 1727 en grès au 15, rue des Bains.
Le lavoir, rue des Bains (jusqu’au début des années 1970, le lavoir est un endroit important dans chaque village, lieu de sociabilité).
Des maisons à pans de bois avec poteau cornier dans la Grand’rue et la rue de la Chapelle (le poteau cornier a aussi pour fonction de protéger contre les agressions éventuelles des démons et des esprits mal intentionnés qui rodent autour des demeures).
Ce circuit historique comporte 16 panneaux. Le parking et le panneau d’accueil se trouve à l’entrée du village, à côté du dépôt d’incendie.

CHÂTEAUX DU SCHRANKENFELS ET DU HANECK
A découvrir également au-dessus de la vallée du Krebsbach les ruines des châteaux du Schrankenfels (construit en 1241) et du Haneck (édifié probablement au XIIIème siècle). On accède au Schrankenfels en suivant les sentiers balisés du Club Vosgien à partir du Col du Firstplan (environ 1 heure de marche). Les ruines du Haneck se situent à 5 minutes à pied du Schrankenfels.

CIRCUITS EN MONTAGNE
Le Club Vosgien vous propose des promenades allant jusqu’au Staufen, Col du Marbach, Schrankenfels, Ried, Boenlesgrab, Petit-Ballon… entre autres, panneaux indicatifs de départ en face de l’église.

Sondernach

Population : 663 habitants (source INSEE 2006)
Superficie : 2 472 ha

L’étymologie de Sondernach est intéressante : « zur sundern Ach », auprès du ruisseau sud de la vallée.
La fondation du village remonte au XIIème siècle, époque où les bénédictins de l’abbaye Saint Grégoire ont fait défricher le fond de la grande vallée de Munster pour le rendre habitable. Au XIIIème siècle, la communauté du Val Saint Grégoire comprenait Munster et 9 villages dont Sondernach.
Après la révolution de 1789, les 9 villages obtinrent progressivement leur indépendance et une procédure de partage laissa à la Ville de Munster, ainsi qu'aux communes de Breitenbach et Luttenbach, d'importantes surfaces de forêt et de pâturage en propriété sur le ban de Sondernach.
Le village est entièrement détruit lors de la bataille dite de Metzeral, en juin 1915.

A VOIR - À FAIRE

L’ÉGLISE CATHOLIQUE DITE DE L’EMM
L'église de l’Emm, mémorial du souvenir a été édifiée à l'emplacement de l'ancienne chapelle détruite en 1915. Elle est consacrée aux soldats tombés lors de la Première Guerre mondiale dans les Vosges et notamment au cours de la bataille de Metzeral. L’église a été inaugurée en 1931.

L’ÉGLISE PROTESTANTE
Le 16 mai 1900, l’ancienne chapelle de l’Emm est entièrement consacrée au culte catholique. La commune entreprend alors la construction d’un temple protestant, qui est inauguré le 22 septembre 1901. La nef ayant été détruite pendant la 1ère Guerre, l'église, à l'exception du clocher resté intact, a été reconstruite fin 1924.

LE SQUARE ANNE-AYMONE
A l’entrée du village se trouvait autrefois une villa construite par l'industriel Immer-Klein, ainsi qu'un imposant parc l'entourant. Après la Première Guerre mondiale et la destruction du bâtiment tout fut laissé à l'abandon. Aussi la décision d'y aménager un parc fut prise. Madame Valéry Giscard d'Estaing, lors de sa venue à Sondernach en 1976, donna, à la demande du maire, son prénom à ce square.
Actuellement il sert à diverses manifestations, notamment chaque été, pour la « Fête au Village ».

TOURISME
Station de ski du Schnepfenried, circuits de randonnée.

MANIFESTATIONS
1er et 3ème samedis de février : Nuits de la Luge au Platzerwasen
2ème samedi de février : journée freestyle à la station de ski du Schnepfenried
1er samedi d'août : fête au village avec défilé de chars, feu d'artifice

Muhlbach-sur-Munster

Population : 773 habitants (source INSEE 2006)
Superficie : 788 ha

Le village doit son nom au ruisseau qui prend sa source sur le versant Sud du Tannkœpflé, qui devait lui même son nom à un moulin (Mühle). La fondation du village de Muhlbach sur Munster se situe en l’an 896. En 1068, l’évêque de Bâle inaugure une église dédiée à St. Barthélémy qui remplaçait celle érigée en 896 et la paroisse devient autonome en 1316. En 1559, à la suite du vicaire de Muhlbach, la quasi-totalité de la population embrasse la Réforme protestante. La première école est ouverte la même année. Elle accueillait, outre les enfants de Muhlbach, ceux des trois villages alentours. A partir de 1628 et jusqu’en 1675, le village vécut les invasions successives des Impériaux, des Français, des Suédois et des Lorrains.
Sous Louis XIV le culte catholique est progressivement réintroduit. En 1704, les deux cultes sont officiellement reconnus dans les églises du val St-Grégoire. En 1728, l’église de Muhlbach devient une église mixte ou simultaneum. Avec le rattachement de l’Alsace à la France, les villages de la vallée perdent certains de leurs droits et privilèges. Des procès sont intentés à l’administration royale et une délégation se rend à Versailles. La Révolution française amènera la dissolution de la Communauté de la ville et du Val de Munster et comme les autres villages de la grande et de la petite vallée, Muhlbach devint une commune indépendante. Ce n’est qu’en 1847 que le partage des biens fut réalisé.
Après la Première Guerre mondiale, Muhlbach, qui n’est plus qu’un amas de ruines, est progressivement rebâti.

A VOIR - À FAIRE

MUSÉE DE LA SCHLITTE ET DES MÉTIERS DU BOIS
Fondé en 1972, ce musée est situé rue de la Gare et fait revivre les techniques ancestrales du débardage et du transport du bois. A l’origine, il se trouvait près de l’église protestante mais depuis 1997, il est désormais dans un local spécialement construit par la commune.
Tél. 03 89 77 61 08 (mairie) ou 03 89 77 69 46 pour les réservations de groupes. Ouvert en saison (juillet et août) de 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h. Groupes sur réservation toute l’année avec visites guidées.

LES ÉGLISES
L’église protestante date de 1930. Les archives de 1068, conservées à Munster, mentionnent la construction d’une chapelle dédiée à Saint-Barthélémy. En 1559, la chapelle est transformée en église paroissiale. Elle est agrandie et devient un lieu de culte protestant. De 1727 à 1915, elle accueille les deux cultes mais l’édifice est détruit pendant la bataille de Metzeral. Il est reconstruit à l’emplacement exact de l’ancienne chapelle et inauguré le 4 janvier 1930. Dorénavant, il est entièrement consacré au culte protestant.
Après 1918, la commune décide également de construire une église catholique, de style néo-baroque autrichien. Elle est bénie le 26 mai 1929 et dédiée à St Barthélémy.

Mittlach

Population : 314 habitants (source INSEE 2006)
Superficie : 1139 ha

Mittlach est la cadette des communes de la vallée de Munster. Le village n’apparaît que vers 1741 sous la désignation de « Medla » ou « Metla ». Le terme provient de « mittel » (moyen) et de « aha » (ruisseau).
Le village se serait formé autour de la ferme de « Zu Fluss », propriété de l’abbaye de Munster, mentionnée pour la première fois sur la carte de Specklin datée de 1576. L’immigration de bûcherons commence au XVIème siècle et atteint son apogée au moment de l’exploitation intense des forêts au XVIIIème siècle menée sous la conduite de l’abbaye de Munster.
Le village s’est essentiellement constitué de bûcherons du Tyrol, de Salzbourg, de la Forêt Noire, de la Suisse, de la Lorraine et d’Italie. Le blason de la commune les représente dans leur environnement : une hache plantée de chaque côté d’un tronc d’arbre symbolise leur métier, le bleu autour du tronc rappelle la couleur du ciel et au bas de l’emblème le vert évoque leur cadre paysager.
Dans la seconde moitié du XVIIIème siècle, le nom d’origine « Zufluss » tend à disparaître au profit de celui de Mittlach. Après 1793, la ferme et les prés aux alentours sont vendus comme biens nationaux et cédés aux habitants de Metzeral.
Au XIXème siècle, Mittlach continue d’être l’annexe administrative de Metzeral, même après le partage de 1847. Le 1er avril 1908, la commune de Mittlach devient commune indépendante.
Investi dans la nuit du 20 au 21 avril 1915 par l’armée française, le village n’est pas détruit pendant les combats de la bataille de Metzeral.

Mittlach séduit celui qui s’y rend dès le premier regard. Tout son charme vient du cadre exceptionnel qui l’entoure, et c’est au gré de ses rues et chemins que le visiteur arrive jusqu’à son camping, véritable havre de paix.

À VOIR - À FAIRE

Plus petite commune du canton, Mittlach est aussi l’une des plus attachantes. Blottie au pied des massifs du Hohneck-Kastelberg et du Schnepfenried, elle attire de nombreux touristes et randonneurs en quête de paysages préservés. Inscrite sur le GR5, elle est le point de départ de nombreux sentiers de randonnées vers les crêtes vosgiennes.

EGLISE
L’église de Mittlach a été bénie le dimanche de Pentecôte 1929. Elle est dédiée à l’Immaculée Conception. Une église provisoire avait déjà été construite en 1895 qui, depuis l’édification du sanctuaire actuel, est devenue la maison des Œuvres puis l’actuelle salle des fêtes. Elle jouxte un terrain de sport.

MAIRIE-ECOLE
La Mairie-Ecole construite en 1911 contient de nombreuses inscriptions datant de 1915-1916. Elles rappellent l’utilisation de la cave comme infirmerie et hôpital, en tant qu’ambulance alpine.

LA GROTTE DE LOURDES
La grotte de Lourdes a été édifiée en 1922 dans la falaise de la forêt du Kiwi, au-dessus du pré des Jonquilles, pour remercier la Vierge d’avoir épargné le village pendant la Première Guerre mondiale. Le site sert également de monument aux Morts de la commune.

LE CHALET « MAYERLING »
C’est dans ce chalet qu’a été tourné en 1948, le film « Le secret de Mayerling », avec comme acteur principal Jean Marais.

Les férus de lecture peuvent emprunter leurs ouvrages de prédilection à la bibliothèque municipale et un parcours de santé fait le bonheur des sportifs de tout âge.

Metzeral

Population : 1109 habitants (source INSEE 2006)
Superficie : 3043 ha

Cité dès 817, Metzeral est le plus ancien village de la Grande Vallée. Le nom de Metzeral provient probablement du radical latin « maceriolae » qui veut dire petit mur en pierres sèches.
Ancienne possession de l’abbaye de Munster, Metzeral entre en 1287 dans la communauté du Val et de la Ville de Munster. La localité devient l'un des six grands villages, avec un prévôt (Schultheiss), membre du conseil de la communauté.
La Révolution française donne l’autonomie à chaque commune de la vallée, qui a droit à son Maire et son Conseil municipal. Metzeral n’obtient son indépendance qu’en 1801. Les forêts sont propriété commune ; en 1833 s’amorce leur partage qui se réalise en 1847. Le village se développe au XIXème siècle grâce à l'industrie textile. À son apogée, en 1861, Metzeral compte 1801 habitants.
En 1893, sur l’initiative des industriels Hartmann de Munster, la ligne ferroviaire, ouverte entre Colmar et Munster en 1868, est prolongée jusqu’à Metzeral qui devient un centre d’excursions et de tourisme. Primitivement inclus au ban de Metzeral, Mittlach est érigé en commune le 1er avril 1908.
Durant la Première Guerre mondiale, Metzeral est l’objet d’une bataille (15-21 juin 1915) qui se solde par une victoire française décisive. La commune, quant à elle, n’est plus qu’un amas de ruines. La plus grande partie du village est reconstruite au lendemain de l’armistice sous l’autorité du Maire Jacques Immer.
Epargné au cours de la Seconde Guerre mondiale, le village est libéré le 5 février 1945.
La Commune est connue pour son usine d’embouteillage d’eau de source de montagne « Valon ».

A VOIR - À FAIRE

MAIRIE
Les plans de cette élégante Mairie-Ecole sont réalisés en mars 1923 par l’architecte Voelkel-Wolff. L’inauguration a lieu le 2 mai 1926.

L’ÉGLISE DE L’EMM
Eglise de l’Emm de Metzeral

Au sommet de la colline de l'Emm (nom évoquant la légende d’Emma, nièce de Charlemagne, et Roland de Roncevaux qui s’y seraient rencontrés et aimés) dominant Metzeral et la haute vallée de la Fecht, se dresse l’église de l’Emm, « Monument de Reconnaissance du Souvenir Alsacien ».
Œuvre du curé bâtisseur Martin Béhé, cet édifice est en effet consacré aux morts de la guerre de 1914-18 dans les Vosges et notamment à ceux tombés lors de la très meurtrière bataille de Metzeral en juin 1915. L’église de l’Emm est également l’église paroissiale de Metzeral-Sondernach ainsi qu’un lieu de pèlerinage séculaire dédié à la Vierge.

L’ÉGLISE PROTESTANTE
En 1895, la commune décide de faire construire une église protestante qui est inaugurée le 24 octobre 1897. Entièrement détruite pendant la bataille de Metzeral en juin 1915, elle est rebâtie en 1929.

LE CIMETIÈRE MILITAIRE DU CHÊNE MILLET
Metzeral, à l’instar d’autres communes de la vallée de Munster, a été durement touché lors des combats de la Première Guerre mondiale. A la sortie du village vers Mittlach, le cimetière national du « chêne Millet » où reposent 2632 soldats est là pour le rappeler.
Son nom provient du passage, en 1868, du célèbre peintre Jean-François Millet (1814-1875) en visite chez Frédéric Hartmann (industriel et maire de Munster). Des croquis témoignent en particulier de son attachement pour un groupe de chênes tout près de l’actuel cimetière.

RANDONNÉES
Situé au confluent des deux Fechts, au pied du massif du Hohneck versant alsacien, le « Bourg Centre » de la Grande Vallée est le point de départ de nombreuses randonnées, vers les crêtes et notamment vers les lieux emblématiques que sont la Vallée de la Wormsa (site classé), le massif du Hohneck (site inscrit), les crêtes alpestres des Spitzkoepfe, les lacs du Fischboedle, du Schiessrothried, de l’Altenweiher...

Luttenbach-près-Munster

Population : 852 habitants (source INSEE 2006)
Superficie : 786 ha

Constitué à l’origine comme la plupart des villages de la vallée de plusieurs petits hameaux, le paisible village de Luttenbach est mentionné dès 1120. Luttenbach est fondé par l’abbaye bénédictine de Munster qui y possède vraisemblablement une ferme au lieu-dit Fronzell. Le nom de Luttenbach provient sans doute du radical « lüt » (bruyant), le ruisseau bruyant, à moins que ce soit le petit ruisseau (lützel Bach). Il fait partie de la communauté de la Ville et du Val de Munster jusqu’à la Révolution Française.
En 1738, une papeterie créée par Jean-Frédéric Schoepflin, frère de l’historien Jean-Daniel Schoepflin, reçoit en octobre 1753 la visite de Voltaire qui y séjourne deux semaines. En 1894, l’usine de papeterie est transformée en usine textile par Jean Kiener. Gustave Rothan (1822-1890), ambassadeur, ministre plénipotentiaire sous Napoléon III, fait l’acquisition du domaine mais il en est expulsé après 1871 par les autorités allemandes.
Sa fille, Marie, épouse en 1895, à Paris, Pierre de Freddy, baron de Coubertin, fondateur des Jeux olympiques de l’ère moderne. Celui-ci héritant de la propriété y passe ses vacances de 1896 à 1914. Détruite lors de la Première Guerre mondiale, elle fut vendue aux établissements Immer-Klein qui y firent fonctionner une usine textile jusque vers 1960. Elle abrite de nos jours le vaste et agréable camping des « Amis de la Nature ».
Depuis quelques années un sabotier a choisi de s’installer dans le village pour perpétuer cet artisanat devenu rarissime, mais autrefois traditionnel dans la Vallée de Munster. Pendant l’été, le mardi soir, est organisé dans la cour de ses ateliers un petit marché authentique de produits locaux avec diverses démonstrations artisanales.

A VOIR - À FAIRE

Ancienne propriété de Gustave Rothan et de Pierre de Freddy, baron de Coubertin.
Le camping de Luttenbach occupe en grande partie le parc de l’ancienne propriété du Baron de Coubertin, jadis Papeterie royale. Ce dernier recèle quelques vestiges de cette période glorieuse : les pans de murs de l’ancienne propriété Rothan, un magnifique portail du XVIIIème siècle qui a sans doute vu passer le carrosse de Voltaire ainsi qu’une superbe fontaine dite « aux Dauphins », datant de l’extrême fin du XVIIIème siècle et du tout début du XIXème siècle.

CHÊNE VOLTAIRE, CHEMIN DU NAGELSTALL
Une légende du XIXème siècle raconte que Voltaire, qui séjournait à la papeterie royale en 1753, poursuivi par les espions du roi de France, Louis XV, et ceux du roi de Prusse, Frédéric II, se serait caché dans le tronc creux de ce chêne.

MAIRIE
Cette ancienne Mairie-Ecole de 1851-1852, est due à l’architecte colmarien Schoffit. Sa conception est caractéristique des bâtiments administratifs réalisés en l’Alsace pendant le XIXème siècle.

Hohrod - Hohrodberg

Population : 349 habitants (source INSEE 2006)
Superficie : 549 ha

Le nom du village de Hohrod apparaît pour la première fois en 1244, sous la dénomination « Hohenroth », friche en hauteur. L’étymologie est simple : c’est la montagne essartée, déboisée. L’histoire du village de Hohrod est liée à celle de la Communauté de la Ville et du Val de Munster.
Le lieu-dit Hohrodberg n’est mentionné qu’en 1744-1787. Le village est sinistré lors de la Première Guerre mondiale. La bataille du Linge-Schratzmaennele-Baerenkopf, qui dure du 20 juillet au 15 octobre 1915, se déroule pour une bonne partie sur son territoire.
La situation élevée de l’annexe Hohrodberg (800 m en moyenne) lui vaut le surnom de « balcon de la vallée ».

A VOIR - À FAIRE

LE LINGE
Sur les hauteurs de Hohrodberg, en direction d’Orbey, un mémorial rappelle les durs combats qui s’y déroulèrent en 1915 et qui causèrent la mort de 17000 chasseurs français. Aussi, n’est-ce pas un hasard si ce champ de bataille porte le nom de « Tombeau des chasseurs ».
Le Musée mémorial du Linge avec son champ de bataille de la Première Guerre mondiale, où chaque centimètre carré de terre rappelle le sacrifice de milliers de soldats français et allemands, dans un site restauré à l’identique, est ouvert d’avril à novembre de 9h à 12h30 et de 14h à 18h. Site Internet : www.linge1915.com
A voir également : le cimetière militaire allemand au Collet du Linge, site funéraire remarquable de la première guerre mondiale en cours de classement..

CROIX BLANCHE
Cette croix blanche rappelle qu’un bombardier Lancaster anglo-canadien s’est écrasé à cet endroit, le 7 janvier 1945. Les victimes de ce crash sont enterrées au cimetière militaire de Munster. Pour y accéder suivre le parcours circulaire du Wahlenstall (point de départ à l’abri pour les promeneurs du Wahlenstall).

CARRIÈRES DE GRÈS DU SCHRATZMAENNELE
Ces carrières de grès rose sont exploitées au cours du XIXème siècle pour fournir notamment les pierres nécessaires à la construction du temple protestant de Munster. Lors de la bataille du Linge-Schratzmaennele-Barrenkopf, les chasseurs alpins français ont dû gravir sous le feu ennemi les pentes du Schratzmaennele et prendre d’assaut les carrières. D’innombrables impacts de balles sont toujours visibles sur les parois. Selon la légende la colline serait habitée par un lutin qui lui aurait donné son nom.

CIRCUITS TOURISTIQUES
Circuits touristiques du Rosskopf et du Katzenstein, départ place de la Mairie, à Hohrod.
Circuit touristique du Barrenkopf, départ au parking du Hohrodberg à droite de l’hôtel Aqua Viva.
Circuit circulaire du sentier panoramique du Hohrodberg, départ au chemin du Schneiden à droite de l’hôtel du Panorama.
Sentier du « 5 pfennigweg », départ au Walsbach à Munster par un sentier raide et ombragé pour arriver sur la lande du sommet du Hoernlé d'où l'on a le plus beau point de vue sur la Grande Crête et, par temps clair, sur les Alpes bernoises..
Un livret-guide de découverte a été édité par la commune avec plan des circuits de balades (disponible à l’Office du tourisme et en mairie de Hohrod).

Gunsbach

Population : 920 habitants (source INSEE 2006)
Superficie : 618 ha

Le village apparaît en 1278. Le sens précis du nom n’est pas clair : le ruisseau marécageux ou le ruisseau d’un nommé Guno ? Au XIIIème siècle, le village est bien d’Empire, dépendant du château de Pflixbourg puis donné en gage au seigneur Conrad Werner de Hattstatt en 1285. Gunsbach est vendu en 1434 à la famille des Ribeaupierre dont il reste la propriété jusqu’en 1789.
Le village est mondialement connu grâce au docteur Albert Schweitzer, pasteur, théologien, organiste, musicologue et prix Nobel de la Paix en 1952. Ses parents se sont installés dans le village alors qu’il était âgé de 6 mois. Il le quitta, avec sa femme, en 1913 pour fonder l’hôpital de Lambaréné au Gabon. Sa maison, rachetée par l’Association Internationale Albert Schweitzer, reçoit tous les ans plus de 10.000 visiteurs qui viennent d’une cinquantaine de pays. Albert Schweitzer (1875-1965) est enterré à Lambaréné, au Gabon, ainsi que son épouse Hélène, née Bresslau (1879-1957). Plusieurs membres de sa famille sont enterrés dans le cimetière de Gunsbach dont Louis, son père, Adèle, sa mère, et Paul, son frère.

A VOIR - À FAIRE

L’ÉGLISE SIMULTANÉE (SIMULTANEUM)
Cette église est fréquentée par les catholiques et les protestants depuis 1751. Depuis sa construction, elle a été agrandie et transformée à plusieurs reprises. L’orgue inauguré en 1961, a été entièrement rénové par Alfred Kern de Strasbourg d’après les plans d’Albert Schweitzer.

LA MAIRIE, MAISON AVEC TOURELLE
Datant de 1570, la Mairie de Gunsbach avec en façade le blason de la commune est un bâtiment remarquable. Une maison avec tourelle, située 1 rue de Munster, date de 1599.

ANCIEN PRESBYTÈRE
Au 3 rue Albert Schweitzer, l’ancien presbytère protestant, qui date du XIXème siècle, est légué à la paroisse par Adolphe Müller. Le père d’Albert Schweitzer, Louis, pasteur à Gunsbach, s’y installe avec sa famille jusqu’à sa mort en 1925.

MAISON D’ALBERT SCHWEITZER
Albert Schweitzer fit construire cette maison, grâce au prix Goethe qui lui fut décerné par la ville de Francfort. Il y emménage en 1929 et c’est là qu’il demeure lors de ses séjours en Europe. Sa maison est désormais un musée qui lui est consacré (tél. : 03 89 77 31 42 ; ouvert du mardi au samedi - juillet-août : ouvert le dimanche ; 9h-11h30 / 14h-16h30 ; site : http://www.schweitzer.org)

MUSÉE AFRICAIN
Le musée d’objets africains, au 1er étage de la mairie, est ouvert en juillet et août (tous les jours sauf fériés). Emma Haussknecht, décédée en 1956, qui fut pendant de longues années une collaboratrice d'Albert Schweitzer, y a rassemblé une importante et précieuse collection d'objets d'art et d'ustensiles africains.

MONUMENT ALBERT SCHWEITZER
Pour accéder au monument, prendre le sentier en face de la maison Schweitzer. Sur ce lieu-dit Kanzrain, Albert Schweitzer aimait se retirer pour méditer et admirer la beauté de la nature. Comme il l’écrit lui même dans une lettre adressée au sculpteur du monument : « car là-bas j’étais celui qui était occupé à penser. Là-bas est ma patrie intellectuelle, là-bas j’aimerais demeurer dans la pierre, et que l’on m’y rende visite... ».

LE SENTIER ALBERT SCHWEITZER
C’est un sentier de promenade et de méditation sur la pensée d’Albert Schweitzer. En partant de l’ancien presbytère, 3 rue Albert Schweitzer, vous serez conduit devant 16 panneaux explicatifs sur un parcours d’environ 1km.

LA BALADE DE L’EAU
Au départ de la rue du Stade, la balade de l’eau est un circuit de 4 km avec 13 stations d’une durée d’environ 2h30. Accompagnés par la musique de l’onde qui s’écoule, Gunsbach vous invite à découvrir l’histoire de son eau, de son union avec les arbres, la terre et l’homme. Téléchargez le dépliant. Egalement disponible à la Mairie et à l’Office de Tourisme de Munster.

Griesbach-au-Val

Population : 770 habitants (source INSEE 2006)
Superficie : 473 ha

C’est en 1239 que le nom du village apparaît pour la première fois. Il signifie probablement « lieu situé près du ruisseau sablonneux ». L’abbaye de Munster y possède une cour domaniale, Meyerhof, jusqu’à la Révolution.
Bien d’Empire, le village est d’abord donné en gage à la famille des Hattstatt puis en devient le fief. En 1434, il appartient aux Ribeaupierre, et, comme Gunsbach, il fait partie du bailliage de Wihr-au-Val. En 1585, il est donné en fief aux Truchsess de Rheinfelden, puis reste possession des Ribeaupierre jusqu’en 1789. Au-dessus du village se dressent les vestiges du château de Schwarzenbourg.
L’appendice « au Val » n’est ajouté qu’en 1910 pour le différencier des autres Griesbach situés dans le Bas-Rhin.

A VOIR - À FAIRE

LE MEYERHOF
Le Meyerhof, bâtisse située au 1, rue du Meyerhof est datée du XVIème siècle ; Il était géré par l’intendant seigneurial, le Meyer, nommé par le seigneur (l’abbaye ) dont dépendait le village. Il exploitait, avec l’aide des Huber, sujets investis d’une manse, l’ensemble du domaine agricole lié à la ferme.

CHÂTEAU DU SCHWARZENBOURG (BAN COMMUNAL DE STOSSWIHR)
Aujourd’hui en ruines, cette forteresse a été considérée comme l’une des constructions militaires les plus abouties d’Alsace au Moyen Âge. Gauthier de Géroldseck l’a fait construire en 1261. En 1293, le château servira de prison à Walther Roesselmann, Schultheiss (prévôt) de Colmar à partir de 1282, qui avait ouvert la ville de Colmar aux rebelles pro-habsbourgeois opposés à l’empereur Adolphe de Nassau. Il meurt dans un cachot du château en 1294.
Fortement malmené pendant la guerre de Trente Ans (1618-1648), il tombe progressivement en ruines. Le château et la montagne sont achetés par l’abbaye en 1725. Les ruines sont vendues comme bien national en 1793.
La famille Hartmann rachète ce bien au début du XIXème siècle et l’intègre dans sa propriété comme élément de son jardin anglais d'inspiration romantique. Pendant la Première Guerre mondiale, il est utilisé comme observatoire d'artillerie par l’armée allemande.
Une légende raconte que ces vestiges sont hantés par le fantôme d'une dame blanche et par un hibou ensorcelé. Dans un souterrain, qui n'a pas été découvert, seraient conservés des trésors inestimables…

A proximité : la place ou terrasse Napoléon, au Schlosswald, tire son nom d’un cheval qui avait appartenu à l’Empereur. Frédéric Hartmann-Metzger, qui en était devenu l’acquéreur après les Cents Jours, l’y fit enterrer.

RANDONNÉES
Griesbach au Val offre aux randonneurs de multiples possibilités de s’évader dans la nature. Quatre circuits de randonnées, avec aire de repos, traversent la forêt communale, s’étirant le long de la montagne. Qu’il soit promeneur occasionnel ou marcheur chevronné, chacun trouvera un itinéraire à sa mesure, au départ du village.
Quatre circuits, ont été individualisés par un nom d’essence forestière. Les circuits de la Châtaigneraie et de la Chênaie durent une heure, celui de la Sapinière deux heures, et le plus long, celui de la Hêtraie trois heures. A partir de ce dernier, le randonneur peut rejoindre d’autres itinéraires, fléchés eux par le Club Vosgien, pour se rendre sur les hauteurs de Wasserbourg, du Kahlenwasen et du Rothenbrunnen, etc. Chaque parcours est symbolisé par l’arbre, sa feuille ou son fruit.

Eschbach-au-Val

Population : 352 habitants (source INSEE 2015)
Superficie : 484 ha

Eschbach signifie probablement : lieu situé auprès du ruisseau bordé de frênes (die Esche). La commune apparaît dès 824 dans une donation que fit le roi Louis le Pieux à l'abbaye de Munster.
Le village naît et se développe à l’ombre de l’abbaye bénédictine Saint-Grégoire. De 1287 à 1847, le village fait partie de la communauté d’habitants du Val et de la Ville de Munster. Sa situation, à l’écart de la vallée de la Fecht, a permis à Eschbach-au-Val d’échapper aux destructions de la Première Guerre mondiale.
Situé dans un vallon verdoyant grimpant jusqu'au pied du Kahlenwasen (Petit Ballon), le village, réputé pour son calme et sa tranquillité, a su préserver son authenticité tout en faisant preuve de dynamisme et d'une riche vie collective.

A VOIR - À FAIRE

MAISONS TRADITIONNELLES ET MAIRIE
Retrouvez les maisons traditionnelles du XVIIIème siècle au cœur du village ainsi que l'ancien lavoir du XIXème siècle situé face à la mairie arborant son élégant clocheton.

L'ANCIEN LAVOIR
Le lavoir occupait une fonction importante dans le village. En effet, c'est là que les femmes se retrouvaient pour bouillir, battre, frotter et laver le linge, mais aussi pour parler entre elles. Un lieu privilégié de convivialité.

LE DORFHÜSS
Juste au-dessus, le tout nouveau Dorfhüss (maison du village – salle des fêtes) embrasse de sa vue imprenable les crêtes des montagnes de la petite Vallée de Munster.

DES ÉVÉNEMENTS AUTHENTIQUES À TAILLE HUMAINE
Ne manquez pas le traditionnel feu de la Saint Jean, le caractère typique et champêtre de la fête du Tir des Sapeurs Pompiers au fond du vallon et l'expo-vente de l'Avent « cent pour cent artisanat local ».

UN PARADIS POUR LES PROMENEURS
Le sentier Emile Hertzog part du fond du village en direction de l'Obersolberg et de l'Erschlitt et vous emmène jusqu'au Buchwald au pied du Petit Ballon.

Breitenbach Haut-Rhin

Population : 838 habitants (source INSEE 2015)
Superficie : 927 ha

PRÉSENTATION
Constitué à l’origine, comme la plupart des villages de la grande et de la petite vallée, d’un assemblage de hameaux, Breitenbach est cité pour la première fois au XIIIème siècle. Le nom du village serait dû à sa situation à la sortie du vallon de « Breitenbach », sur la rive droite de la Fecht.
En 1287, le village de Breitenbach fait partie de la communauté d’habitants du Val et de la Ville de Munster dont il partage la destinée jusqu’en 1847. En 1559, la réforme luthérienne y est introduite.
Au XIXème siècle, le site possède une usine textile et une brasserie. Par la suite, l’activité industrielle est dominée par la production de piles. Pendant la Première Guerre mondiale, Breitenbach est très fortement endommagé.

A VOIR - À FAIRE

LA MAIRIE DE BREITENBACH
Datée de 1838, la Mairie est presque entièrement détruite pendant les combats de l’année 1915. Elle est reconstruite après l’armistice de 1918. Une inscription sur sa façade rappelle que l’édifice a été érigé alors que Jean Hummel était président des maires de la communauté d’habitants de la vallée, supprimée en 1847.

L’ANCIENNE CHAPELLE
Breitenbach partage ses églises avec la commune de Muhlbach-sur-Munster.
À Oberbreitenbach se trouve une ancienne chapelle du XVIIIème siècle où l’on sonnait les cloches à l’approche des orages. Une légende raconte qu’un jour, alors qu’il annonçait une violente tempête, le sonneur fut tué par la foudre et la cloche se trouva enterrée profondément. Bien plus tard, la cloche aurait été retrouvée par un habitant et remontée dans la chapelle du hameau. Elle a été réquisitionnée par l’armée allemande pendant la Première Guerre mondiale.

LE CIMETIÈRE ALLEMAND
Au monument aux morts, qui se trouve place du village, vous trouverez les panneaux indicateurs vous conduisant au cimetière militaire allemand (3529 soldats morts pendant la Première Guerre mondiale et 173 soldats lors de la Seconde).

L’ESPACE BELLE ÉPOQUE
Installée dans les locaux de l’ancienne usine textile, il s’agit d’une très belle salle multi-usages pouvant accueillir banquets, séminaires, colloques, concerts, représentations théâtrales…