Office de Tourisme de la Vallée de Munster
Office de Tourisme de la Vallée de Munster
Entre crêtes, chaumes et vallons boisés, la vallée de Munster rassemble des lieux où nature et histoire se répondent.
Des sommets aux lacs, des chapelles aux sites de mémoire, chaque visite écrit un morceau de votre séjour simple, vrai, ancré dans le territoire.
Ici, on prend le temps de regarder, d’écouter, et de se laisser surprendre par l’âme singulière de la vallée.
Du cirque glaciaire du Frankenthal aux crêtes du Hohneck, en passant par les hauteurs du Rothenbachkopf et le Petit Ballon, ces paysages ouvrent de grands horizons. Panoramas, lumières changeantes, pâturages d’altitude : tout invite à la marche et à la contemplation. Des itinéraires balisés permettent de découvrir ces lieux en douceur, au rythme de la montagne, avec le respect d’un milieu préservé et vivant.
cirque glaciaire classé réserve naturelle, offrant un panorama grandiose sur les crêtes.
deuxième plus haut sommet des Vosges, idéal pour admirer le lever ou le coucher du soleil.
ses crêtes dénudées offrent une vue à 360°, parfaite pour les amoureux de grands espaces.
sommet emblématique, connu pour ses pâturages, ses chaumes et ses fermes-auberges.
Au creux des forêts, les lacs glaciaires de la vallée offrent des haltes paisibles et des ambiances uniques.
Eaux translucides, rives ombragées, reflets au lever du jour : autant d’instants à partager lors d’une balade familiale ou d’une randonnée plus sportive.
Ces joyaux sont des espaces fragiles, on les découvre avec attention, pour garder intacte leur beauté naturelle.
Tout est chargé
Des villages paisibles aux hauteurs chargées d’histoire, la vallée de Munster recèle une mosaïque de monuments uniques qui racontent son passé et ses traditions. Églises, chapelles, stèles commémoratives ou bâtisses remarquables s’intègrent naturellement au paysage, témoignant de siècles d’événements, de savoir-faire et de vie quotidienne. En parcourant ces lieux, on découvre non seulement l’architecture, mais aussi les récits qui façonnent l’identité de la vallée. Chaque monument est une porte ouverte sur la mémoire et l’âme de ce territoire.
Nichée au cœur des Vosges alsaciennes, la vallée de Munster puise ses racines au VIIe siècle. Vers 660, à la confluence des deux rivières « Fecht », des moines bénédictins fondent une abbaye. Du mot latin monasterium naît le nom de Munster. En 1235, la cité obtient le statut de ville impériale, puis s’allie en 1287 à neuf villages pour former la Communauté du Val-Saint-Grégoire, dotée de son propre sceau. Dès lors, la vallée connaît un essor économique et culturel remarquable, protégée par des remparts érigés en 1308.
Au Xe siècle, l’Alsace devient un centre du Saint-Empire romain germanique. En 1354, Munster rejoint la Décapole, alliance des dix villes libres d’Alsace. Mais la guerre de Trente Ans (1618-1648) ravage la région, et après la paix de Westphalie, l’Alsace s’intègre peu à peu au royaume de France.
Le XIXe siècle marque l’industrialisation : usines textiles Hartmann, route du Col de la Schlucht, chemin de fer vers Colmar prolongé jusqu’à Metzeral en 1893. En 1871, après la guerre franco-prussienne, l’Alsace est annexée par l’Empire allemand.
La Première Guerre mondiale transforme la vallée en ligne de front : bombardements quotidiens, villages détruits, habitants évacués. Munster est rasée à 85 %. Redevenue française en 1918, la vallée subit une nouvelle occupation allemande en 1940, avant sa libération le 5 février 1945.
Les armoiries de Munster, représentant une façade d’église à deux tours, rappellent l’abbaye bénédictine Saint-Grégoire, disparue au XIXe siècle. Des fragments romans, exhumés lors de fouilles sur la place du Marché, sont aujourd’hui conservés à l’hôtel de ville. Pour admirer un chœur gothique du XIVe siècle, il faut se rendre à Soultzbach-les-Bains, à l’église Saint-Jean-Baptiste, commandée par les seigneurs de Hattstatt.
La vallée conserve aussi de rares témoins médiévaux : la chapelle Sainte-Catherine (XVe siècle) et l’ossuaire de Wihr-au-Val (vers 1500), surmonté d’une chapelle dédiée à saint Michel. Parmi les édifices du XIXe siècle épargnés par la guerre : l’église néo-gothique Saint-Martin de Wihr-au-Val et l’église protestante de Munster, financée par la famille Hartmann.
Après 1920, la Reconstruction donne naissance à de nouveaux lieux de culte, mêlant inspirations romanes et baroques : Notre-Dame-de-l’Emm à Sondernach, Notre-Dame-de-l’Immaculée-Conception à Mittlach ou encore Saint-Barthélemy de Muhlbach.
Le patrimoine religieux se distingue aussi par ses œuvres d’art : sculptures gothiques, autels baroques de Jean Antoine Werlé (XVIIIe siècle), vitraux du XIXe et XXe siècles signés Ott Frères ou Jacques Ehrismann. Ces trésors, répartis dans les églises et chapelles de la vallée, témoignent d’une histoire où foi et savoir-faire se sont transmis au fil des siècles.
À l’issue de la guerre de 1870, l’Alsace et la Lorraine passent sous contrôle allemand. La frontière avec la France se fixe sur les crêtes des Vosges. Dès août 1914, les troupes françaises tentent de reprendre Mulhouse et Colmar, mais l’élan est stoppé.
Le 19 février 1915, la guerre de tranchées s’installe au Reichackerkopf, position stratégique reprise et perdue à plusieurs reprises. Le 15 juin, une offensive sur Metzeral permet de prendre le village après six jours de combats acharnés, avant un nouvel arrêt des opérations.
Du 20 juillet au 16 octobre 1915, la bataille du Linge coûte la vie à plus de 17 000 soldats, sans percer le front allemand. Dès lors, la région reste en relative accalmie jusqu’à l’armistice, mais les populations sont évacuées ; Munster est détruite à 85 %, les villages alentour presque entièrement rasés.
Ces sites de mémoire, dispersés dans la vallée, rappellent aujourd’hui la violence des combats et le courage de ceux qui y ont laissé leur vie.
Tout est chargé