Pendant le printemps et l’été, lorsqu’elles sont sur les haut pâturages vosgiens, la vosgienne se nourrit de l’herbe présente. En automne et en hiver, lorsqu’elle redescend dans la vallée, elle se nourrit des fourrages des prés, et de foin lorsqu’elle ne peut plus sortir de l’étable.
Tous les ans, les vosgiennes effectuent une transhumance leur permettant d’accéder aux pâturages d’été et aux pâturages d’hiver. Cette grande marche, souvent ouverte aux visiteurs, permet alors aux vaches d’accéder aux hautes-chaumes au printemps en rejoignant la ferme en hauteur, et de redescendre dans la vallée à l’automne pour y consommer du fourrage frais. A ce moment, le fourrage des hautes-chaumes se dessèche et la température devient trop faible pour convenir aux bovins.
Les transhumances ouvertes au public constituent un véritable événement folklorique, où les fermiers sont habillés de manière traditionnelle en marcaires, les vaches sont quant-à elles lavées, brossées, et parées de fleurs.
Le troupeau suit alors la vache de tête, possédant la plus grosse cloche; cette dernière sert de guide avec le marcaire. Retrouvez les différents événements associés sur cette page :
https://www.vallee-munster.eu/fr/curieuse/sites-musees-traditions/transhumances-valleemunster. html
La vosgienne est très docile avec l’homme, en plus d’être très curieuse. Elle viendra peut-être vous voir au cours d’un balade pour vous renifler la main. Elle est très sociable. En revanche, envers d’autres races bovines, elle aura tendance à se montrer dominante en donnant des coups de corne par exemple.
Avec les canicules dues au réchauffement climatique, les vaches réduisent leur production de lait.
La vosgienne étant très robuste, sa production baissera moins que ne le ferait une autre race bovine. En effet, les vaches ont besoin de beaucoup d’eau pour être élevées dans des conditions optimales, on doit la leur fournir.
De plus, la sécheresse limite la production de fourrage, il faut alors une superficie de pré encore plus importante pour la nourrir. Cela devient compliqué pour les éleveurs qui doivent acheter du fourrage supplémentaire pour combler ce manque.
Le réchauffement climatique aura-t-il raison des efforts menés par les diverses associations pour la préservation et la réintroduction de la vosgienne ? Seul l’avenir nous le dira, mais des recherches de sélection génétiques pourraient servir à sélectionner les gènes les plus résistants à la sécheresse.
La vache vosgienne prendrait ses origines au XVIIème siècle. On compte plusieurs théories différentes pour expliquer son apparition sur le massif vosgien.
Cette vache serait (alors) venue de Suisse, d’où elle aurait migré, ou alors serait arrivée avec l’armée suédoise pendant la Guerre de Trente Ans. Cette hypothèse pourrait sembler plausible, car la vosgienne est très similaire à d’autres races du rameau nordique, notamment à cause de ses tâches sur le flanc. D’autres théories moins fantaisistes disent que la vosgienne est issue du métissage d’une sorte de Montbéliarde et d’une Prim’Holstein.
La vosgienne tractait jadis le matériel agricole, grâce à sa forte robustesse. Elle a été remplacée durant la mécanisation de la production agricole. Sa robustesse est très apprécié par les éleveurs, ses coûts vétérinaires et de santé sont faibles. Elle n’est pas très précoce, mais possède une grande longévité, et produit du lait très longtemps.
La vache vosgienne vit sur les chaumes et s’est très bien adaptée au climat vosgien ainsi qu’aux pentes escarpées. La vosgienne est peu sensible aux carences de calcium, très peu présent dans les chaumes. A l’origine du nom de la Vosgienne, le massif des Vosges est aussi le lieu de villégiature idéal des vaches vosgiennes.
La majorité des troupeaux sont situés dans ce territoire sur trois régions : l'Alsace, la Lorraine et la Franche-Comté. C’est un massif de moyenne montagne aux reliefs escarpés.
La vosgienne a été mise sous le feu des projecteurs lors du Salon de L’agriculture en 2011, où la vache vosgienne Candy a été la mascotte de cette édition.
Ses os fins et la faible proportion de matières grasse en font également une très bonne production bouchère. A partir de cette viande on produit un plat très connu des foyers alsaciens, le Baeckeoffe ("four à pain" en alsacien). Ce dernier est composé de diverses viandes, d’agneau, de boeuf, et de porc, d’abord marinées puis mijotées à l’étouffée pendant plus de 24 heures. Divers légumes agrémentent la viande, on y retrouve carotte, pomme de terre, et oignon. On peut citer également d’autre mets comme les gendarmes (saucisses fumées composée de viande hachée et épicée), du saucisson de boeuf, ou encore du boeuf séché.
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